mercredi, octobre 30, 2013

Une mise au point du traducteur

 
Un récent communiqué de presse des «conseillers municipaux [d'opposition] Anne Bollia et Marc Laucher fidèles soutiens de Mme Dehestru» nous a fait le grand honneur de citer une des dernières lettres de mon ami Uzbek auquel je prête une part de mon humble savoir.

Les indignés ont assurément des Lettres puisqu'ils citent Alain. Leurs propos ne sauraient par conséquent être de l'ordre de la simple et commune ignorance mais bien relever d'une banale, laborieuse et proprement désopilante tentative d'estocade polémique.

Pour ce qui me concerne je m'engage à porter dorénavant un soin encore plus attentif à la traduction des écrits de mon ami. Sans doute la modestie de mon savoir n'arrive-t-elle pas toujours à respecter la finesse et la subtilité de ses propos tant la complexité et le raffinement de la langue persane sont éloignés du génie de la nôtre. L'exercice est d'autant plus difficile que les formes de pensée et les systèmes de culture ou de valeurs dans lesquels elle s'inscrit sont également souvent fort éloignés des nôtres et peuvent parfois surprendre. Cela chacun peut, normalement, le comprendre. Les gens de bonne foi pourront sans doute aussi aiguiser leurs pensées selon ces différences.

Mon très illustre prédécesseur qui donna au lointain aïeul d'Uzbek-Shah ses éternelles Lettres de noblesse s'est sans doute infiniment mieux que moi acquitté de la tâche.
Il était écrivain universel et immense philosophe. Je ne suis qu'un modeste tâcheron local guidé par l'amitié.


NDLR: Toute l'équipe du blog remercie Mme Bollia et M Laucher pour la promotion faite à notre site. Elle espère les y revoir très régulièrement et en profite pour saluer amicalement les nouveaux visiteurs.

samedi, octobre 26, 2013

 
Mon cher et grand ami,

Je reçus avant-hier ta dernière missive. Elle me touche le cœur. Me rappelle amitié et ma ville chérie. Ispahan m'est tout proche. Mon plaisir est immense quand j'apprends que Rachid a trouvé grand bonheur avec celle qu'il aime. La belle Shérazade est de grande vertu et sera nouvelle fleur au cœur du gynécée. C'est merveille comme femmes peuvent apporter bonheur lorsqu'elles sont à leur place.

Il n'en va pas de même au pays où je suis. Celle qui candidate et qui cherche amoureux provoque par ses manèges grandes contrariétés. Elle porte beau désordre. Ses concurrents s'agitent. Bien que de camps voisins ils sont en grand dépit et s'épanchent à tout va.

Celui du beau château montre belle candeur malgré ses particules. Il se dit légitime pour avoir en premier installé ses buvettes et avoir le premier proposé ses alliances. Ce sont types de raisons que j'entendis jadis dans la petite cour de ma première école.
Deux autres mécontents qui vont toujours en couple, que tu ne connais pas et ont peu d'importance, assaillent de pure haine celle dont ils furent amis proches. Comme ils en font coutume ils se répandent en fiel et crient fort leur colère de se trouver bernés, la chose est savoureuse, eux qui sont grands experts en manipulations et graves apostasies. Le Ciel nous en préserve ainsi que leur engeance!

La colère conseille mal quand elle n'est qu'ambition et affaire d'intérêts. La chose est éternelle et vaut dans tous pays. Fabuliste d'ici l'a jadis bien narré sous d'aimables exemples.

Les cris des mécontents, qui sont dans les gazettes, font rire les lecteurs. Toute la ville hoquette de franche rigolade. L'affaire est contagieuse. On entend des fous rires jusqu'au fond des impasses et l'on voit des passants branler dans leurs démarches tant ils sont affectés.

Le calife quant à lui observe grand silence. On l'imagine sourire sous son turban de soie. Il n'a que faire du bruit et s'occupe dit-on à choses des commerces pour apporter bonheur à ses fidèles sujets.

Uzbek
Du 25 des ides d'octobre de chez mon ami du Val Fleuri

jeudi, octobre 24, 2013

«Mes petits camarades»


Ça y est c'est le grand jour! Mme Dehestru est entrée dans le bal des élections municipales nous dit la presse! L'émotion nous étreint.Va-elle y trouver cavaliers? Rien n'est moins sûr d'autant qu'elle n'en est pas là à son premier bal.

La chose est «enfin» officielle et estampillée UDI, c'est dire son importance. Le fruit de grandes (sic) manœuvres du particule s'étale (re-sic) dans la presse de ce dernier dimanche. En pages locales et en pages région s'il vous plait. Sauf que dès l'abord apparaissent des contraires qui ne manquent pas de surprendre et vont faire plaisir.

Petite revue non exhaustive de choses qui déjà amusent.

- «Anne Dehestru …[ pion de l'UDI avec d'autres – diable- ]...part à l'assaut de la municipalité socialiste … première femme tête de liste dans une ville moyenne, dans notre région» lit-on ici dans un style guerrier et conquérant.
«Cette investiture n'est pas l'annonce d'une nouvelle liste» annonce (pourtant) celle-qui «ne souhaite pas qu'on lui propose une place» lit-on ailleurs. Ou encore « Anne Dehestru ne fait pas de la position de tête de liste un préalable. Elle ne l'exclut pas non plus pour autant.»
Va donc comprendre. Ah centrisme éternel toujours tout en retenue et en pudeurs!
Il se raconte en fait que celle qui fanfaronne serait un peu coincée, on dit même écrasée, au beau milieu des autres et aurait un mal fou à constituer sa ( pardon «une») liste. Bref elle serait en grande difficulté. Ceci expliquant sans doute cela.

- «Forte de cette légitimité» (apportée par l'investiture personnelle de Borloo : on a bien noté le détail!) «elle appelle à l'union» et interpelle modestement ses voisins et «petits camarades». C'est savoureux et relève en réalité d'un coup de poker désespéré. Elle aggrave sans doute son cas en se disant «ouverte à la négociation» et se posant ainsi modestement au centre de toutes choses. Les «petits camarades» aimeront, ça c'est sûr!

- «Cela a le mérite d'être clair» ajoute-t-elle sans rire. C'est en effet pure transparence. Nous avons tout compris !

On a bien sûr adoré, cerise sur le gâteau, le «petits camarades» si doux à nos oreilles. Marque d'intimité ou relâchement fâcheux dû à la trop longue et subversive fréquentation de l'influent Rebmann ?
Celui qui tient la plume jure ici sur l'honneur qu'il ne l'a jamais vue, pas plus qu'aucun des autre, avancer poing levé derrière des drapeaux rouges avec ou sans faucille.

Et comme le journaliste, il attend avec gourmandise le prochain numéro qui ne saurait tarder de la suite annoncée …



PS: A l'heure où nous publions ce texte les «petits camarades» ont déjà fait savoir par d'aimables communiqués de presse qu'ils ont en effet bien aimé! Dont acte.



NS

mardi, octobre 22, 2013

Du Val Fleuri ce 21 des ides d'octobre

 

Tu sais mon cher Mirza, les causes de mon silence. Les voies de l'Eternel qui sont peu prévisibles portent parfois des coups qui font grande souffrance. La mienne fut immense et j'en reste affecté. J'ai retrouvé il y a peu mon cher pays de France. Tu sais que j'y suis bien. Un ami d'une province des marches germaniques m'a ouvert son logis et m'y accueille en frère. Il est de ces païens qui ne rejettent pas et disent s'enrichir d'avec nos différences. La chose est étonnante et n'est pas partagée.

Le royaume des Francs est toujours bien curieux. Depuis nombre de lunes le vizir agité a laissé son palais à un qui concubine et prend bien ses conseils avant de décider.

Les califes locaux, et ils sont en grand nombre, vont devoir à leur tour postuler en des cultes étranges qu'on appelle élections. Les Francs en sont friands. Tu sais qu'ici les charges ne sont pas éternelles : elles ne viennent pas d'En Haut comme en notre pays. Le Ciel en soit loué !

Le calife d'ici qui est un progressiste, entretient grand mystère quant à son devenir. Mon ami en sourit. Il y a au jour d'hui déjà belle concurrence qui s'agite à tout va.
On a vu récemment un impétrant de dextre distribuer nuitamment à toute la populace papier glacé de belle taille tout entier à sa gloire. Il est industrieux, tient belle famille et même s'il est migrant dit faire grand cas de la ville qu'il aime. J'en vis jadis des mêmes en lointaine Amérique quand les gens de là bas élisaient Président. Ce sont mots positifs. Paroles générales qui chantent le bonheur !
On raconte qu'un autre à ce jour très discret, espère tracer chemin au sillon nourricier des mânes paternelles.
D'un abord avenant celui du beau château qui organise grandes fêtes mais va petit carrosse, tient buvettes dans la ville depuis quelques semaines. Il explique aux passants les défauts du calife.
Il y a même une femme à faire postulance. C'est chose bien curieuse. Elle multirécidive. On veut croire par ici que ce sexe a une âme et égale en tous points les vertus masculines. La croyance peut surprendre mais gît dans les consciences. Les voies du Très Grand sont pleines de mystères.
Elle manœuvre toujours pour faire heureux ensemble, préside petit parti, et envoie émissaire faire bonne bombance en des lieux reculés. Elle revendique soutien de forces exogènes et clame les vertus de belles et grandes alliances pour conjurer son sort qu'elle a connu funeste.

Voilà mon cher Mirza ce que je voulais te dire. Je te raconterai ce qu'il en adviendra des forces en querelle par pur amusement et aussi pour marquer l'intérêt que je porte à mon hôte si bon qui me donne libre accès à sa boîte à messages. Le Ciel en soit loué!

Je t'embrasse mon cher ami.

Uzbek

dimanche, octobre 20, 2013

Mais où donc a-t-il bien pu passer ?

 

Il peut arriver à tout un chacun de perdre ses clés, de perdre le nord, la tête ou même son sang froid. On a même déjà perdu une 7ème compagnie !

L'auteur de ces lignes à qui il arrive de pérégriner sur internet histoire de voir et pour essayer de comprendre les choses du Landerneau a lui tout bonnement perdu la trace du site de l'association des commerçants. Celle qui répond au doux nom d' Association des commerçants, artisans , agriculteurs, et prestataires de services de la communauté de communes de la région de Guebwiller (ouf on y est arrivé !). Le dit site avait pourtant été été lancé en fanfare et devait tellement changer les choses. La déception n'en est que plus grande.

La seule entrée de google à l'adresse www.caap.fr mouline à perte de vue. L'adresse www.caap.asso.fr donnée dans l'article de l'Alsace au temps des heureux fonts baptismaux il y a seulement quelques mois n'est à l'évidence pas la bonne. Cela nous a permis de saluer au passage le Comité des auteurs artistes plasticiens. On a encore cherché ici ou là, dont des lieux improbables. Mais du site tant recherché, point !

Et on se pose ici la question que tout le monde se pose : mais qu'est donc devenu le site internet de la CAAP?

Histoire de savoir. On émet déjà les hypothèses le plus folles et on aimerait tellement être rassuré. En panne? Victime d'une mauvaise maintenance ou pire de malveillance ? A bout de souffle ? Absorbé par un rival? Disparu corps et biens ou juste, coquettement, l'espace d'un matin sur le point de renaître dans la fraîcheur primesautière de sa gloire retrouvée ?

Alex

lundi, octobre 14, 2013

« Cette réalisation en appellera d'autres »

 


On lit avec intérêt les relations dans la presse locale de la sympathique cérémonie organisée à l'occasion de l'inauguration de la trame verte ce dernier samedi.
Après le maire qui voit dans cette réalisation «un aménagement structurant, urbanistique et fonctionnel … nouvelle colonne vertébrale pour Guebwiller», M Jung président de la COMCOM parle de tronçon majeur dans le réseau des pistes cyclables du secteur.

Le conseiller général Grappe dans un exercice de haute voltige dit voir là «une très belle réalisation … qui en appellera d'autres » espérant en particulier qu'elle soit poursuivie vers le collège de Buhl. On a cru comprendre que le maire de Buhl était intéressé et on ne doute pas que M Grappe saura user de son influence auprès du Conseil Général en faveur de l'heureux prolongement de l'heureuse initiative du maire de Guebwiller.

Monsieur Grappe se montre par contre plus réservé nous dit la presse sur quelques points connexes. On peut le comprendre.

En fait il est surtout embarrassé. Il essaye de se sortir d'une situation inconfortable dans laquelle il s'est empêtré tout seul à vouloir s'occuper de ce qui ne le regarde pas ; en l'occurrence en prenant publiquement position en faveur d'une liste opposée au maire sortant et avoir en son temps critiqué cette «très belle réalisation »
Cela est parfaitement son droit même si cela est curieux. Il lui faudra assurer et on s'en rappellera en temps voulu.

M Grappe est aussi incohérent quand il émet des réserves pour une opération que le Conseil Général, dont il est le représentant local, a subventionné à près de 9,30 % , le Conseil Régional dont il partage les orientations politiques à hauteur de 37,50 % et la COMCOM dont il est vice-président à hauteur de 4,60 %.

Démagogue, il l'est sans doute, en continuant d'insinuer que la trame verte risque de faire problème pour le retour du train alors qu'il sait parfaitement que cela n'est pas le cas. Disant aussi se réjouir que le maire ait pris en compte les observations de l'un ou l'autre habitant de l'avenue Foch alors qu'il a été à la manœuvre pour faire capoter le projet.

Mais M Grappe est aussi de façon plus générale oublieux.

On attend toujours l'installation du CDHF, de l'IEAC, de l'OTI, du CIAP dans les locaux de l'ex IUFM annoncée à de multiples reprises « urbi et orbi » par notre conseiller général depuis plus d'un an. Les lieux propriété exclusive du département sont libres depuis au moins deux ans et dit on au demeurant magnifiques et en excellent état.

Alors Monsieur le conseiller général qu'attendez-vous pour tenir vos engagements ? Nous parlons bien d'engagements donnés avec une belle assurance, pas de promesses. « Le CDHF va déménager à la Neuenburg »titrait par exemple l'Alsace dans son édition du 5 mars 2012. Et chacun sait que l'indicatif est le mode du fait réel.

Voyez-vous, nous sommes ici tout à fait oecuméniques. Vous pourrez compter sur tout notre soutien, sans la moindre réserve, quand nous lirons dans notre journal préféré : «Ça y est ! Le CDHF, l'IEAC, l'OTI, le CIAP ont pris possession de la Neuenburg » !


Par contre il y en aura plus que quelques unes et même des grosses si on devait apprendre que cet ensemble prestigieux, devait d'une manière ou d'une autre, se cantonner à devenir, quels que soient les habillages, un ensemble de bureaux pour des fonctionnaires ou des politiques du Conseil général ou même, qui sait de la COMCOM.
Nous avons la faiblesse de penser que ces lieux magnifiques méritent une autre destination. Et ce n'est faire injure à personne.

Mais sans doute avons nous là de mauvaises pensées …

NS



NB On pourra lire l'intégralité du discours prononcé par Denis Rebmann - avec quelques autres - sur son blog personnel denisrebmann.blogspot.fr/


mardi, octobre 08, 2013

To be or not to be !



Une des grandes règles quand on candidate aux choses de la vie politique est d'apparaître au maximum et dans toutes les situations. La situation est bien sûr toujours dissymétrique par rapport à ceux qui sont en place et qui apparaissent normalement dans la presse du moins quand ils sont actifs. Et comme les gens de Rebmann travaillent beaucoup et sont très actifs on les voit beaucoup. Ça change en effet sensiblement de leurs prédécesseurs! CQFD.

Si les différentes listes dont on parle pour les prochaines municipales sont pour l'instant étrangement discrètes, la liste à William, elle au moins, se démultiplie depuis quelques semaines et fait flèche de tous bois. Sa stratégie est classique : se faire voir et être vue, comme chantait l'autre «en groupe, en ligue, en procession et aussi seul à l'occasion».

Sans vouloir prétendre ici à l'exhaustivité on aura noté quelques apparitions qui quand même prêtent à sourire.

On a encore tous en mémoire l'apparition sur une photo plein cadre de la tête de liste, le verre en bandoulière à l'occasion d'une marche gastronomique de bienfaisance. Cette gloire départementale, le temps éphémère d'une édition du lundi, aura au moins eu le mérite de faire connaître aux manants et quidams peu au fait des choses de l'oenologie, l'existence du collier pour verre de dégustation. La chose est seyante et l'effet garanti. Nous nous proposons d'ailleurs de faire ici dans un prochain billet une petite étude sur cet objet encore trop méconnu.

On également été vus un de ces derniers soirs au théâtre municipal ( rénové par l'équipe à Rebmann, on le rappellera au passage !) le président de l'association des commerçants et une ex adjointe à la culture assis royalement en plein milieu du premier rang lors d'une représentation de la sympathique troupe des Nazes. Une manière sans doute pour la seconde de se rappeler le bon vieux temps où elle avait de l'importance et de tenter d'exorciser l'avenir qui se dessine … On comprend ce petit plaisir bien humain.

A la kermesse de la paroisse, au demeurant fort animée, de ce dernier dimanche ils étaient par contre tous là. Il fallait y être tant l'événement est capital leur avait-on assuré. Alors que le maire et l'un ou l'autre de la municipalité y avaient fait leurs passages, l'adjointe Remy plus longuement, la liste à William quasiment au grand complet y est allée d'une mise en scène convenue qui prétendait pourtant au naturel.
On a ainsi vu les compères former une joyeuse tablée souriante et avenante mangeant ostensiblement et de bon appétit en un lieu bien visible. Ce dernier point est en effet essentiel. On aura aussi noté quelques photos souvenirs, pour ne pas dire officielles, avec M le curé, le président du conseil de fabrique et divers, sans doute pour immortaliser l'événement.
Bien sûr chacun y est allé de l'achat des traditionnels billets de tombola de la loterie et on a pour l'occasion vu William gagner, la chose est surprenante, … un magnum de champagne ! Nous voulons croire ici qu'il n'y a pas eu trucage.
D'un geste magnanime ledit s'est tout de go proposé d'offrir le cadeau – cet homme est généreux - à une famille nécessiteuse de la ville. Si on peut s'interroger sur la réelle pertinence du geste, on a en tous cas échappé à une annonce au micro pour s'enquérir de l'identité des plus pauvres en question. Cela aurait sans doute manqué de délicatesse.

So long.

dimanche, octobre 06, 2013

Au bonheur des dames !

  
  Une petite lecture édifiante pour le week-end qui rappellera la constance dans les méthodes  et les contenus idéologiques d'une dynastie située bien à droite de notre échiquier politique.
 Trente cinq ans après on déguste avec la même gourmandise cette extraordinaire profession de foi signée du député Marcel Dassault – père de l'actuel Serge  –  parue sous la forme d'une publicité pleine page dans le journal Le Monde du 21 février 1978.

 Ça ne s'invente pas. Mesdames, à vos fourneaux !


  «Les femmes sont aussi intelligentes que les hommes : le fait qu'une jeune fille ait été reçue première à Polytechnique le prouve amplement.
 Comme les hommes, il y a des femmes au gouvernement, il y en a dans la politique, il y en a dans l'administration. Il y a des femmes chefs d'entreprise, il y en a qui font fonction de directeur, d'autres sont secrétaires de direction ou sténo-dactylos.
 Les femmes travaillent surtout dans la confection et dans l'électronique, car leurs doigts de fée manipulent bien mieux les minuscules composants électroniques.
  Mais il n'en est pas moins vrai qu'elles sont plus fragiles. Elles ne peuvent pas exercer les travaux de force qui sont réservés aux hommes et, comme elles sont plus nombreuses, cela explique qu'il y ait davantage de chômage chez les femmes.
 Si certaines femmes veulent élever leurs enfants et assurer le bien-être de leur foyer, il n'y a pas lieu de la décourager mais, au contraire, de les encourager.
 Bien entendu, la femme au foyer doit avoir la possibilité, à chaque fois que sa présence n'est pas nécessaire à la maison, - notamment lorsque les enfants sont à l'école – de s'instruire et de se distraire en se rendant dans les clubs de femmes, et surtout de mamans, qui doivent être installés dans toutes les communes. Elle pourra y apprendre la littérature française, les langues étrangères, etc.
 Cela constituera pour elle un bien autre épanouissement que de rester toute la journée debout devant un tour dans une usine.
 Les femmes des cadres supérieurs qui ne travaillent pas s'organisent entre elles pour se distraire et s'instruire. Elles se réunissent tantôt chez l'une, tantôt chez l'autre, ou visitent des musées, assistent à des conférences, etc.
 C'est un sort analogue que nous voulons organiser pour les femmes de condition modeste.
 Et puis, quel plaisir pour les femmes d'aller chercher paisiblement leurs enfants à l'école, de les ramener à la maison, de leur faire faire leurs devoirs, de leur apprendre leurs leçons, de les préparer pour la nuit, de mettre des fleurs sur la table afin que le mari, quand il revient de son travail, puisse trouver une atmosphère agréable.
 Et quel plaisir aussi de pouvoir faire ses achats sans se presser, de pouvoir choisir, de pouvoir déceler la meilleur qualité au meilleur prix, toutes choses interdites aux femmes qui travaillent.
 Plutôt que de payer des indemnités de chômage, il serait souhaitable d'accorder à la femme au foyer un supplément familial égal à 60% du SMIC pendant trois ans lorsqu'elle a un enfant, pendant trois autres années si elle en a un autre, et enfin jusqu'à cinquante-cinq ans si elle a au moins trois enfants. Au delà de cinquante-cinq ans, elle recevrait 60% de la retraite du SMIC. »

Fermez le ban !

mardi, octobre 01, 2013

Tous pourris ?

 


Le «bashing»est dans l'air du temps. Depuis quelques mois il est devenu un must dans certaines entreprises d'information ou de désinformation politique. Les élus de tous poils n'y échappent pas, à tort ou à raison ?

On lira avec intérêt l'intervention du président d'Anticor Jean-Pierre GUIS au récent colloque organisé par cette association à Aix en Provence.
Une belle mise en compréhension relativement à des idées reçues qui courent la presse et les mentalités même de bonne foi.

ANTICOR se veut « un groupe de pression militant et une force de propositions qui a pour objectif de rendre les citoyens plus vigilants et les hommes politiques plus rigoureux dans leur gestion des affaires publiques. »
Jean-Pierre GUIS est maire adjoint PS dans le XII ème arrondissement de Paris. Il est aussi … guebwillerois de naissance et l'est resté de cœur. Sa mère était directrice de l'école maternelle des remparts et son père inspecteur des écoles primaires !


Intervention de Jean-Pierre Guis président d’Anticor
« Je vais utiliser à plusieurs reprises un mot grossier, un mot tabou : c’est le mot « élu ». Ainsi, certains à cette tribune ont opposé le mot « citoyen » au mot « élu », comme s’il s’agissait de 2 entités différentes, comme si moi qui suis élu, par exemple, je n’étais pas un citoyen. Certains proposent même de les supprimer, ces élus…
L’association Anticor, faut-il le rappeler, a été créée après le séisme du 21 avril 2002, par un groupe d’élus, précisément, regroupés autour du juge Eric Halphen et de Séverine Tessier, jeune élue des Hauts-de-Seine, que je salue. C’était alors « l’association des élus républicains contre la corruption ».  Des citoyens « non-élus » qui soutenaient notre action, se sont ensuite regroupés, ils ont créé l’association des Amis d’Anticor. Et puis nous avons fusionné pour former le mouvement citoyen que je préside actuellement (qui comprend donc des élus et des non-élus).
Parallèlement, comme partout dans le monde où la démocratie est en crise, et en dépit de nos efforts, l’image des élus s’est considérablement dégradée.
1977 : 37% des Français jugeaient que leurs élus étaient « plutôt corrompus »
2002 : 64% des Français jugeaient que leurs élus étaient « plutôt corrompus »
2011 : nous en sommes à 72% selon le CEVIPOF  (voire 77%, chiffre donné hier par un des chercheurs intervenants)
Nos concitoyens n’accordent plus beaucoup de crédit à la parole des élus, à leurs projets, à leurs engagements. Comme si le discours politique n’était qu’une succession de mensonges ...

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