Mon cher Mirza
La Sarkozie bruisse depuis quelques semaines d'insondables rumeurs aux conséquences pouvant être funestes. Ses habitants ont en général bonne opinion d'eux-même à la face du monde et dissertent fort doctement sur les affaires des autres, ils sont fort susceptibles dès qu'il s'agit d'eux-même. Si le grand calife est homme de petite stature, il grand par l'esprit. Il est grand également par le tempérament qui le voit virevoltant sur tout ce qui le touche, déployer ses ailes à mille lieues au dessus du vulgaire. Phare de la pensée, il sait tout aussi bien concilier les extrêmes, se mêler des choses simples, réserver également et fort spontanément aux choses populaires des mots qu'il ne sied point de rapporter ici. Les gazettes à scandales en ont fait leurs choux gras.
Une telle inconvenance ne convient point en effet à tout ce qui s'élève. Ceux de son entourage pour préserver à tous son auguste personne organisent à présent, et Dieu en soit loué! fort méticuleusement ses royales promenades. Maîtres de cérémonies, des banquets, des spectacles, des mises en scènes et de la délivrance des mots, tous rivalisent à la magnificence des heureuses sorties de notre éminence. De pousser l'excellence à choisir parmi ceux de son clan le peuple figurant.
Vois-tu mon cher Mirza, quand on aime tant son peuple il faut s'en protéger. C'est l'un des paradoxes de cette Sarkozie que j'ai, je l'avoue, encore quelque mal à percer.
Uzbek