mercredi, janvier 29, 2014

Trame Verte. Une suite inattendue ...


On se rappelle combien les différents groupes de droite de l'opposition municipale avaient poussé des cris d'orfraie de circonstance concernant la Trame Verte pourtant très largement subventionnée en particulier par la Région et appréciée par la population.

L’Assemblée Nationales a mis en ligne pour la première fois ce mercredi le détail de l’attribution des 81,6 millions d’euros qui constituaient la réserve parlementaire en 2013 des députés. L’objet de ces enveloppes distribuées aux députés est d’aider au financement d’associations ou de projets divers.
On découvre à cette occasion que le député Christ y est allé d'une subvention de 5000 euros sur sa réserve parlementaire personnelle pour subventionner la Trame Verte en question !
Ah le Saint Homme !

On découvre aussi que la Ville de Guebwiller est la seule de tout le canton à avoir bénéficié d'une subvention du député. Décidément il est bon ce Rebmann !

NS





mardi, janvier 28, 2014

Lettre à Francis

 

Cher Francis,

Permets moi une certaine familiarité. J'ai bien compris en lisant tes tracts que ton style et ta façon de voir les choses était traditionnels. Je te dis « respect » depuis que je te vois fréquenter régulièrement un sympathique bistrot de nuit pour jeunes et aussi de nombreux restaurants. Ton costume est classique et c'est comme ça que je t'ai reconnu sans la casquette. C'est vrai qu'on ne te connaît pas beaucoup à Guebwiller et que tu dois faire beaucoup en quelques semaines.
J'ai bien compris aussi que tu aimais les choses traditionnelles. On te voit toujours avec ta femme. J'ai aussi vu tes grandes filles sur la photo. J'espère que tu as bien compris qu'on va élire le maire de Guebwiller et pas toute la famille comme aux Etats Unis. Tu sais on n'a pas vraiment l'habitude d'une First Lady chez nous.

Tu me parais être quelqu'un de courtois et de respectueux. C'est très bien mais il faudra peut-être t'affirmer un peu. Je sais, chacun a son tempérament. On a du mal à s'en remettre.

Pour ton programme il y a quand même des choses encore confuses. Par exemple on ne comprend pas trop si tu vas vraiment arrêter ton métier de gérant de société chez Véolia pour te consacrer entièrement à la ville que tu aimes. Tu as l'air d'hésiter. Et tu vas y habiter aussi ? Au fait je crois me rappeler que Veolia avait il y a quelques mois engagé un recours contre Caléo, société où la ville de Guebwiller est majoritaire. Ça ira quand même ? Je sais le monde des affaires est impitoyable.

Je lis aussi que tu ambitionnes de donner un nouvel essor à la ville à toi tout seul. C'est très bien mais sais tu que les compétences économiques sont intercommunales ? J'ai lu que tu avais été conseiller du commerce extérieur à notre ambassade de Berlin.Tu dois donc bien savoir qu' il faut toujours agir dans le cadre de ses champs de compétences sinon on a tout faux ou même pire, on trompe son monde.
Méfie toi de ce que te disent certains de tes conseillers qui t'entraînent sur des chemins d'avant hier : toi qui l'as été, conseiller, tu peux comprendre.
Ce n'est pas avec des choses de la sans doute belle tradition alsacienne ou même avec des concerts de piano qu'on prépare l'avenir d'une ville. Ou alors ça se saurait. C'est un peu juste en matière d'attractivité... L'avenir est devant, pas derrière. A moins de se retourner.

Méfie toi aussi des poncifs. Je sais c'est difficile en politique. Ta liste de centre droit rassemble dis-tu jusqu'à d'anciens socialistes. Diable ! Méfie-toi. Même anciens ils ne sont pas comme les autres ! Surtout s'ils sont aigris.
Et puis toi qui veux maintenant «rassembler», il se dit pourtant que tu avais, toi aussi, demandé l'investiture de l'UMP et de l'UDI. Tu es donc quand même comme les autres?

Ton dévoué

Alex

dimanche, janvier 26, 2014

Puisqu'il faut bien le dire...

 

Nous avons découvert dans la presse de ce matin avec curiosité la déclaration de candidature de Mme Dehestru.
Avec elle rien n'est jamais simple. Qu'on en juge.

Ainsi nous avons eu confirmation de ce que nous savions déjà, à savoir qu'elle était en grande discussion jusqu'à il y a peu avec deux listes de son bord politique et qu'elle en était maintenant réduite au rôle de «  candidate dont personne ne veut ». La candidature en solitaire à laquelle elle est bien obligée de se résoudre est bienaussi une candidature par défaut.

La chose est savoureuse quand on voit que celle qui voudrait faire du soi-disant « isolement » du maire un cheval de bataille est bien, elle, dans un superbe isolement voire une grande solitude. Et cela fait des années que cela dure. On trouve aussi amusant que celui dont elle s'affichait avec une belle constance la « suppléante » soutient lui un autre candidat. Ah l'ingratitude !

On sent finalement dans ses propos qu'elle n'a toujours pas accepté « sa » défaite de 2008. Ce qu'elle semble ressasser comme une grande injustice. On a envie de lui dire : «  Voyons Madame Dehestru, remettez-vous. Nous sommes en 2014 ! »

Comme deux autres bien connus par ici, elle se prévaut de l'UDI. On a bien décrit les manoeuvres et les coups des deux gaillards et aussi en contrepoint ses manœuvres à elle pour obtenir une investiture sensée lui rapporter des voix. On constate et ce n'est pas nouveau, que Mme Dehestru ne paraît pas exister par elle même. Elle a toujours besoin des autres, de cautions, de références, de poignées de mains, de circonstances politiciennes pour avancer dans la vie politique. C'est sans doute là son vrai drame politique.

A lire les déclarations d'intentions, les priorités et son programme de ce dimanche on la retrouve fidèle à elle même. En guise de programme un catalogue de tous les arguments ou sujets d'actualité ou à la mode pour « faire le buzz ».
Une forme smart de populisme sans doute.

On ne se rappelle pas l'avoir entendu protester quand le ministre Darcos avait préconisé l'aménagement du temps scolaire et le retour à la semaine de 4 jours et demi. On ne se rappelle pas non plus l'avoir entendu protester quand certains de ceux avec lesquels elle avait défilé derrière la banderole anti mariage pour tous avaient fait traiter la Garde des Sceaux de « guenon » par des enfants. Cela aurait eu de la dignité.

Bref Madame Dehestru est là comme en elle même. Beaucoup de choses l'intéressent mais dans le fond certainement pas Guebwiller et les Guebwillerois

A défaut, et comme cela relève des compétences de la Région, on pourra toujours compter sur elle pour faire arriver le train jusqu'au fond de la vallée !

Alex

mardi, janvier 21, 2014

Uzbek à Mirza

 
Mon cher ami


Dans mes dernières épîtres je te narrais l'extrème magnificence des fêtes du calife.
Les choses ont pris depuis une tout autre tournure

Tu sais que les califes ici ne sont point éternels. Ils doivent s'ouvrir au peuple pour asseoir leur puissance. Cela se fait par jeu qu'on appelle élections et qui ont force de loi dans les états qu'on dit démocratiques.
Chacun peut concourir.
Le calife il y a peu a fait connaître à tous qu'il veut se succéder lors d'un discours tenu devant ses gens de cour.

Les concurrents qui dans l'ombre attendaient le signal et fourbissaient leurs armes se sont précipités pour ouvrir la bataille.

On en vit un nouveau présenter son programme pour le bonheur des gens. Il est fils d'un illustre et pense tracer sillon dans les pas de son père.
Celui des petits pains connaît apparemment période de repos avant d'autres manœuvres.
Celle qui cherche posture et dont personne ne veut, annonce ses idées qui restent générales.

Celui du grand château a bien fourbi ses armes et décoche des traits longuement préparés tout en catimini et qu'il veut décisifs.

La choses est pleine de sel et mérite qu'on la narre.

Le calife avait donc parmi ses confidents celui chargé des bourses qui avait sa confiance. Le mauvais a trahi par coup de basse traîtrise. On le vit annoncer dans subtile rhétorique par toutes les gazettes qu'il soutenait un autre tout en restant fidèle à son ancien Seigneur … Les gens de bonne foi ont du mal à comprendre. La traîtrise toujours s'embarrasse de mots.

Sur affiche géante composée tout exprès, son visage irradié et tout sourire dehors sur costume d'alpaga étalait sa puissance, frisant le ridicule.
Il roule carrosse de prix d'origine allemande aux sièges tout en cuir et à grande douceur avec télévision quand il fait marche arrière. Le contraste est extrême avec le plus petit de celui du château qui ne tient que deux sièges et qui doit supporter nombre publicités sur tout ses extérieurs.
Souvent petits marquis veulent jouer les princes .

Toute la ville découvre à cette occasion que le dit vertueux et donneur de leçons a trahi ses serments devant ses électeurs. Au palais du calife les langues se délient. Elles disent qu'après tout il était serviteur et que son rôle ne consistait qu'à bien exécuter les ordres du calife.
Comme l'a dit un illustre en même position « Le calife ordonne ! Son adjoint exécute »
Certaines racontent même qu'il fut très peu présent `tout au long du mandat pour fournir son travail et qu'il ne voulait point de bureau pour poser ses dossiers malgré pièces disponibles.

Le calife quant à lui voit les choses en sagesse. Il dit que trahison est marque de faiblesse et que bonne politique nécessite vertus qui respectent parole et donnent confiance aux gens. C'est pur respect du peuple. Les mesquines manœuvres de basse politique déshonorent et desservent tous leurs protagonistes.

Voilà mon cher Uzbek ce que je voulais dire. Tu vois que trahisons sont choses universelles. Nous en avons connu nous aussi au pays et nous savons tous deux comment elles ont fini.

Je t'embrasse mon ami.

Uzbek

jeudi, janvier 16, 2014

De la trahison en politique

 
La trahison de l'adjoint Voegelin provoque dit-on une intense jubilation dans le camp de M Pralong.
La trahison quand on y réfléchit est aussi vieille que l'Humanité. De Judas à Pétain la liste des traîtres célèbres s'étire presqu'à l'infini. Il en est même de comédie. Le traître en général agit pour ses intérêts personnels et dans un déshonneur qu'il cherche à rhabiller. Rares sont les traîtres pour l'honneur !
La trahison est dans la Nature humaine. Cela relativise.

La trahison de M Voegelin est elle tout à fait curieuse. Elle entre en quelque sorte dans une catégorie particulière: celle des «trahisons pour convenances et sympathies personnelles».
Quand on lui pose la question du pourquoi de son soutien à la liste Pralong il répond … en faisant l'éloge de la politique de Denis Rebmann au demeurant personne «attachante et humaine» mais qui n'a pas la carrure «pour endosser le costume de maire» qu'il a pourtant porté pendant 6 ans! Allez donc comprendre.
Bien sûr son nouveau mentor est lui paré de toutes les vertus et qualités qui conviendraient à la fonction. On est sensible à l'acte de foi.

Le «coup» de la liste à Pralong, puisque c'est de cela qu'il s'agit, est tout banalement un «coup» dans la plus pure tradition politicienne qu'il va maintenant s'agir d'essayer de faire prospérer pour en faire «une affaire». C'est banal et cousu de fil blanc. Sans réel intérêt politique en réalité. Ses instigateurs s'en réjouiront pour quelques heures.
Rappelons qu'en politique - et le constat est constant - les électeurs sanctionnent très généralement dans les urnes ce genre de manoeuvre ainsi que les personnes qui s'y livrent. Les citoyens n'aiment pas les traîtres !

Denis Rebmann, lui, ne joue pas de cette petite musique là.

Son blog de campagne commence symboliquement par une Charte Ethique signée par tous ses colistiers qui donne sens et dignité à son projet. Au mot près la même Charte que celle de 2008 signée alors par … Richard Voegelin !

NS


mercredi, janvier 15, 2014

Le syndrome à William

 
Une de nos lectrices nous fait parvenir le texte suivant.

« Dans un récent article présentant l'inauguration du local de campagne de la liste de M Pralong le journaliste remarque le logo de la liste formé de deux cercles imbriqués et note la rencontre entre le bleu de l'UMP et l'orange du Mouvement Démocrate ex MODEM. Votre chroniqueur NS, lui, note le syndrome «commerçants » quasi permanent dans la liste Pralong apparaissant une nouvelle fois de façon quasi subliminale dans le fait d'installer son siège dans un commerce du centre ville.
Je vais plus loin et vous envoie le logo de la liste Pralong avec celui des Centres Leclerc. Les ressemblances sont curieuses. NS ne croyait sans doute pas si bien dire.»
Etonnant non ? 


lundi, janvier 13, 2014

Promettre la lune



La presse relate dans une récente édition la déclaration de candidature de William.
On aime bien les belles formules et la photo de groupe. Cela dit quand on entre dans le détail on en vient à sourire…

Le journaliste note d'ailleurs astucieusement que la liste est clairement politisée :UMP +UDI enfin on ne sait plus trop pour ce dernier segment. William et ses compagnons appliquent clairement les consignes de leurs partis : politiser leur candidature. En général ce n'est pas du plus judicieux pour des municipales. Mais ont-ils vraiment le choix?

On sourit en regardant le groupe des leaders à compter 3 hommes pour une femme. Le ratio est sans surprise à l'UMP quand on connaît l'ardeur du parti pour mettre en place la parité hommes-femmes. On sourit aussi d'en voir 3 sur 4 exerçant le même métier de commerçant et on attend avec grand intérêt de voir la suite de la liste. On a bien remarqué aussi - choix sans doute subliminal - que leur boutique de campagne était installée dans un commerce du centre ville.

« J'ai rassemblé une équipe de personnes engagées, dynamiques, volontaires, tournés vers l'action concrète »
Là on est franchement hilare quand on sait que l'un de la photo n'a jamais rien fait d'autre qu'adhérer aux associations des commerçants successives et que l'autre, conseiller municipal de la majorité avant sa trahison, s'est signalé en terme de dynamisme par une totale absence d'investissement et de travail au sein de la commission municipale des sports et de l'OMS où il avait des responsabilités. On se rappelle aussi du petit stand de montres installé et tenu par ledit conseiller place de l'Hôtel de Ville lors de la première Foire aux Vins nouvelle formule organisée par la Ville et l'OTI au grand étonnement des organisateurs. De la difficulté sans doute chez lui de distinguer l'intérêt général au delà de ses seuls intérêts particuliers.
On rappellera encore la brillante initiative des deux qui ont entraîné pour leurs seuls intérêts et ambitions politiques personnelles l'association des commerçants dans l'aventure désastreuse de la CAAP. Mais de cela nous reparlerons.

Bref ces deux-là sont déjà pour William objectivement de l'ordre du handicap.

Si on veut bien adhérer comme tout un chacun à la plupart des heureuses généralités développées par la tête du liste dans son exercice obligé on se permettra quand même d'inviter le postulant à mieux s'informer du champ des compétences des maires juste pour lui éviter de s'engager sur des chemins de promesses de campagne hasardeuses... et les électeurs avec lui.
Mais il pourra bien sûr aussi promettre la lune !

NS

samedi, janvier 11, 2014

ACTUALITÉ

 

Notre ami Denis REBMANN vient d'annoncer son intention de se représenter aux prochaines élections municipales.
C'est une chance pour la ville, c'est une chance pour tous ses habitants.

Tous les militants socialistes, tous les sympathisants, plus largement tous les Guebwillerois qui croient que la politique a pour fonction première de faire vivre l'intérêt général, de le développer dans des valeurs de progrès, de justice, de solidarité et de respect se réjouissent de cette candidature.

Les gesticulations, les habits bariolés et les faux-nez des droites conservatrices, traditionnalistes, intégristes et extrêmistes de tout poil, ne sont que les cache-sexe de la pensée unique ségrégrative, ultra libérale, celle des lobbyes et des groupes de pression de toutes natures visant la satisfaction exclusive des intérêts et des égoïsmes de quelques uns au détriment de tous. Et cela à tous les niveaux de notre société.

La petite équipe du blog sera dorénavant entièrement mobilisée pour accompagner la campagne de Denis jusqu'à la victoire.

mercredi, janvier 08, 2014

Dieudonné la honteuse !

 Tout se perd ! Le bon vieux facho d’antan, le fasciste à l’ancienne droit dans ses bottes qui édite des musiques nazies et déclare que «les chambres à gaz sont un détail de l’histoire», se fait rare. Des types comme Jean-Marie Le Pen, xénophobes, antisémites et fiers de l’être appartiennent désormais au passé.

Aujourd’hui, la nouvelle génération est timorée. A l’image de sa fille Marine qui d’un côté part valser en Autriche aux bras de néonazis et de l’autre veut attaquer tous ceux qui qualifieront son parti d’extrême droite. Un pas en avant, deux pas en arrière. Mais le pire de tous, la honteuse toute catégorie, c’est, à n’en pas douter, Dieudonné. Comment Jean-Marie a-t-il pu tolérer qu’une telle lopette lui demande d’être le parrain de sa fille ? Un type même pas capable d’assumer un salut nazi inversé, qui tente de nous faire croire qu’il s’agit d’un geste antisystème, d’un simple bras d’honneur. Ah la chiffe molle, la mauviette ! On dirait le docteur Folamour, transfuge nostalgique du régime nazi, retenant désespérément son bras quand celui-ci exécute malgré lui le salut hitlérien.
Dieudonné n’assume pas. Vingt ans qu’il tente de faire passer son antisémitisme pour de l’humour. Fils d’une mère bretonne et d’un père camerounais, Dieudonné aurait rêvé naître en 1940 dans la France du maréchal Pétain, une époque où l’on pouvait faire de belles quenelles, bien droites, pointées vers le ciel, sans aucune restriction. Comble de malchance, le jeune M’bala rencontre la gloire en 1990 sur la scène d’un café-théâtre en duo avec un certain M. Semoun… Elie Semoun ! Imaginez sa détresse, quand dans le sketch Cohen et Bokassa, Bokassa dit à Cohen : «En 45, les boches, ils auraient pu finir le boulot», la salle entière se gondole, tout le monde pense que Dieudonné fait du second degré alors que lui sait qu’il est au premier.

Pendant sept ans, Dieudonné va tenir le coup en escroquant son camarade de jeu. Connaître le succès avec un juif est déjà douloureux, mais le payer à sa juste valeur serait terrible. Une fois séparé d’Elie, Dieudonné se perd durant quelques années, une période noire où il milite à gauche, soutient le DAL et ira même jusqu’à combattre le FN qu’il considère «comme un cancer». Au plus mal, il chante en duo avec Gad Elmaleh… nouveau succès ! En 2003, l’humoriste se ressaisit et revient à ses premières amours, l’antisémitisme : «Le racisme a été inventé par Abraham… les juifs sont une secte, une escroquerie… des négriers reconvertis dans la banque… maintenant il suffit de relever la manche pour montrer son numéro et avoir le droit à la reconnaissance…» Spectacles du même acabit se succèdent.
Si cette période riche est boudée par le monde du spectacle, dirigé comme chacun sait par de «dangereux sionistes», les tribunaux consacrent enfin le travail de l’artiste : onze condamnations à ce jour pour diffamation et injures.

Dieudonné n’est pas épanoui pour autant. Celui dont les amis s’appellent Ahmadinejad et Bachar al-Assad, qui se rêve en dictateur antisioniste, doit sans cesse composer, atténuer ses propos car, à son grand désarroi, la France est une démocratie avec des lois, des règles. La quenelle qu’il voulait tantôt «glisser dans le fion du sionisme» n’est plus qu’«un simple bras d’honneur, un geste antisystème». Pas folle la guêpe, tel un épicier de quartier spécialisé dans les produits antisémites, Dieudonné tient absolument à préserver son business («bissness», comme l’écrit sa nouvelle compagne analphabète).
 Son petit commerce est rentable : 1,8 million d’euros en 2013. Tee-shirt, mug, poster siglé d’une quenelle, tout est bon. Le révolutionnaire antisystème s’est même déplacé à l’Inpi pour déposer sa marque afin que son ami Alain Soral ne puisse pas l’utiliser pour commercialiser son beaujolais. Chaplin aurait adoré pasticher ses deux chiffonniers haineux et grippe-sous, ces deux dames pipis antisémites bunkérisées à la Main d’or. Toute la limite de Dieudonné est là… amateur de longue quenelle, mais désespérément petit bras. Au lieu de prendre le maquis, de s’assumer, de partir faire sa révolution contre le juif dans des pays où il pourrait sans restriction déverser sa bile, il reste dans son théâtre à compter sa billetterie, déposer ses marques et faire rire 200 écervelés incultes qui pensent pour la plupart que le mot «antisioniste» est une marque d’insecticide. Tout faire pour maquiller son antisémitisme forcené.
Il faut voir Dieudonné le soir, impasse de la Main-d’Or (entouré de trois gardes du corps grotesques, style commerciaux chez Al-Qaeda), baisser la grille de son commerce. On pense à Anelka qui craignant une longue suspension a, lui, baissé son short. Quand il s’agit de préserver leurs intérêts, la quenelle de ces messieurs se transforme vite en vermicelle.



Stéphane GUILLON « Libération » 03 janvier 2014


vendredi, janvier 03, 2014

Grandes fêtes


 
Je te promettais tantôt de parler des grandes fêtes organisées par le calife durant ce dernier mois.

Le succès en fut sans précédent. Les foules vinrent en masse de tous âges et origines admirer les spectacles. Ils furent magnifiques. On vit tous les publics avec moult revenants cherchant à retrouver les plaisirs ressentis.
L'ambiance était heureuse. Partout gens souriants exprimant à haute voix les plaisirs éprouvés.
C'était merveille de voir une si belle unité au sein des différences. L' Art sans doute, tel qu'ils l'appellent ici, est puissant facteur de telles communions. Il peut unir les Hommes et leur donner bonheur. Cela prête à penser.

Spectacles de lumières de styles différents animèrent les façades de deux églises du lieu. Les monuments trouvèrent regards nouveaux pour être mieux compris par leurs métamorphoses. L'un fut de beauté digne du monde entier, l'autre mit en lumières le bâtiment dans ses moindres recoins. C'est merveille de donner ainsi des regards raffraîchis sur choses quotidiennes que l'oeil ne voit plus quand il tient habitude.

Le calife installa sur la place du palais petite forêt d'arbres qui sont les oliviers d'ici. On les appelle sapins. Ils vont de tradition avec les fins d'année. La forêt brûlait de lumières aux reflets mordorés. Certains y virent clin d'oeil à un de pur métal qui fit jadis beaucoup parler. Ceux qui connaissent le calife le pensent capable de tel trait. L'humour de bon aloi va bien avec un grand sérieux. Savoir sourire de soi est marque de sagesse. Le grand Omar lui-même nous l'enseigna jadis dans ses quatrains subtils. La chose apparaît juste à la voir ainsi universelle.
Un sapin différent et de type exotique qu'on appelle sequoïa tout en guirlandes bleues provoqua grande surprise en bout de grande rue. Il tient racines ici depuis des siècles et restait anonyme. Il en devint visible et signalé aux yeux des passagers.
La rue menant à la forêt centrale était ornée de pins aux belles boules bleues. C'était fait des marchands des échoppes riveraines marquant ainsi leur chemin vers la fête. La chose est remarquable et marqua les mémoires.

Sur une place aux tons bleus avec chauds feux de bois on pouvait voir comme un souk provisoire tout entier consacré à des produits de bouche des terroirs d'ici. La chose tient grande tradition dans toute la région. Elle est concept rhénan et source de richesses. On la nomme Marché de Noël. Touristes de partout viennent par millions visiter ces marchés affirment les gazettes qui savent sur le sujet. Beaucoup de villes d'ici en tiennent de longue date hormis celle où je suis du fait d'impéritie de califes antérieurs qui manquaient d'envergure ou de grande ambition à en croire la rumeur.

Mon ami qui m'héberge me fit lire dans gazette séquanaise de grande réputation article signalant la ville du calife parmi les trois aux Marchés de Noël les plus remarquables de toute la province. « Tu vois mon cher Uzbek où nous a mené en peu de temps la sage et ambitieuse politique de notre calife bien aimé ».

Le bonheur que j'éprouve à te raconter un peu de moi me donne, mon cher Mirza, un peu du plaisr à partager le tien.

Je t'embrasse mon ami.


Uzbek