lundi, décembre 05, 2011

Uzbek à Mirza

Le calife est décidément habile politique. Sa grandeur est immense et son génie sans nom trouve pleine mesure dans les affaires du monde. Sa  mesure est à taille des seules grandes choses.  Il laisse ses séïdes  vaquer aux quotidiennes.
Juge mon cher Mirza. Dans les troubles actuels causés par les finances le calife en sait long et agit en tous sens. Il rencontre banquiers, usuriers de tous poils, gens de haute finance, prêteurs de grands chemins et de toutes boutiques, décrète ses édits en un style fleuri et  avec belle prestance. Tous obéissent sans doute à ses injonctions et  prêtent zèle sans nom à ses prescriptions.
Le calife  rencontra il y a peu aux marches du Royaume, à son initiative, le nouvel occupant des palais palatins. Homme de sens moral dont on dit plus grand bien, en rupture totale avec son précédent aux mœurs fort dissolues. Il y trouva aussi la grande maîtresse teutonne dans  sa magnificence et sa  forte opulence. De ce débats à trois il en sortit paroles, tout aussitôt soumises à la basse vindicte de nos folliculaires.
Ils voient dissymétrie, reculades patentes,  parlent  de soumission aux exigences teutonnes. Un faquin osa même dans un outrage ultime voir le calife au mieux quand il rétropédale.
Tu vois mon cher Mirza l'injustice des hommes ! Alors que  le calife cherche  leur  pur bonheur ils  ne comprennent pas  tant de sollicitude.
Le calife il est vrai est d'une autre nature. Son esprit est ailleurs, dans des sphères éthérées;  son corps vit dans le luxe des seuls grands initiés. S'il semble malhabile aux choses quotidiennes c'est que tout bonnement ses ailes de géant l'empêchent d'y bien marcher.

Uzbek