«Manger son blé en herbe».
Pourquoi une telle réminiscence
proverbiale ? Elle nous vient tout simplement à observer les
débuts de campagne de Monsieur Kleitz. N'est-il pas déjà en train
de justement «manger son blé en herbe», là tout seul ...
Est-il utile de rappeler que les
comptes d'une campagne électorale sont strictement encadrés et que
par exemple les libéralités de tel supporter particulièrement
motivé que l'on voit s'activer dans les coulisses entrent tout à
fait et intégralement dans le cadre légal du compte de campagne et
cela quelles que soient les formules utilisées.
On le rappelle pour l'avoir dit et
aussi s'en souvenir … On rappellera aussi sur cette question
quelques exemples nationaux célèbres.
On a déjà noté dans la production de
communication très professionnelle du candidat le beau quatre
feuilles à l'américaine sur papier glacé, l'autre sur papier
cartonné-glacé itou où il est question d'une réunion manalas et
le site internet créé tout exprès pour le candidat par une
entreprise spécialisée. On ne poussera pas ici la mesquinerie
jusqu'à compter les manalas ou à s'enquérir du coût de la
location du hall d'entrée du cinéma … mais on attendra quand même
de lire en temps voulu les comptes de campagne du candidat dans leurs
petits détails. Là où se cache parfois le loup !
Tout s'achète ! Tout se paie !
Tout a un prix !
Vraiment? Dans le monde de l'industrie
et des affaires peut-être, souvent. Mais réduire une campagne
électorale à une opération de communication ou de marketing est un
pari à hauts risques sauf à vouloir transformer explicitement les
citoyens en cibles. Il n'est pas sûr du tout que ce soit opportun et
gage de réussite.
Bref M Kleitz – ou son supporter
principal mais c'est strictement la même chose – a confié son
sort de campagne à une agence de Com. C'est tout à fait son droit.
Nous avons bien noté la belle qualité formelle des documents. Pour
le reste on appréciera en temps voulu.
Le Vide actuel même formellement beau
n'est toujours que du vide. Mais bon .
Et puis quand même, on hume ici et là
dans tout ce qu'on a lu du candidat une certaine odeur de cuisine
traditionnelle voire «alsaciano-traditionnaliste» d'un passéisme
assez surprenant. On croit même savoir d'où viennent les recettes
auxquelles il lui est sans doute difficile d'échapper.
Le prix à payer en quelque sorte !
N.S.