mardi, décembre 24, 2013

Cibles ou citoyens ?


«Manger son blé en herbe».
Pourquoi une telle réminiscence proverbiale ? Elle nous vient tout simplement à observer les débuts de campagne de Monsieur Kleitz. N'est-il pas déjà en train de justement «manger son blé en herbe», là tout seul ...

Est-il utile de rappeler que les comptes d'une campagne électorale sont strictement encadrés et que par exemple les libéralités de tel supporter particulièrement motivé que l'on voit s'activer dans les coulisses entrent tout à fait et intégralement dans le cadre légal du compte de campagne et cela quelles que soient les formules utilisées.
On le rappelle pour l'avoir dit et aussi s'en souvenir … On rappellera aussi sur cette question quelques exemples nationaux célèbres.

On a déjà noté dans la production de communication très professionnelle du candidat le beau quatre feuilles à l'américaine sur papier glacé, l'autre sur papier cartonné-glacé itou où il est question d'une réunion manalas et le site internet créé tout exprès pour le candidat par une entreprise spécialisée. On ne poussera pas ici la mesquinerie jusqu'à compter les manalas ou à s'enquérir du coût de la location du hall d'entrée du cinéma … mais on attendra quand même de lire en temps voulu les comptes de campagne du candidat dans leurs petits détails. Là où se cache parfois le loup !

Tout s'achète ! Tout se paie ! Tout a un prix !
Vraiment? Dans le monde de l'industrie et des affaires peut-être, souvent. Mais réduire une campagne électorale à une opération de communication ou de marketing est un pari à hauts risques sauf à vouloir transformer explicitement les citoyens en cibles. Il n'est pas sûr du tout que ce soit opportun et gage de réussite.

Bref M Kleitz – ou son supporter principal mais c'est strictement la même chose – a confié son sort de campagne à une agence de Com. C'est tout à fait son droit. Nous avons bien noté la belle qualité formelle des documents. Pour le reste on appréciera en temps voulu.
Le Vide actuel même formellement beau n'est toujours que du vide. Mais bon .

Et puis quand même, on hume ici et là dans tout ce qu'on a lu du candidat une certaine odeur de cuisine traditionnelle voire «alsaciano-traditionnaliste» d'un passéisme assez surprenant. On croit même savoir d'où viennent les recettes auxquelles il lui est sans doute difficile d'échapper.
Le prix à payer en quelque sorte !

N.S.