Le Parti du Bon Sens.
On veut bien lire avec un minimum de
compréhension les tracts de la concurrence parce qu'on sait bien le
boulot que cela représente mais les deux de M Kleitz distribués à
ce jour sont quand même assez remarquables par leur banalité.
Un format assez incroyable et peu
pratique avec des photos convenues. On sourit de voir le candidat
avec toujours le même costume et la même cravate. On sourit aussi
de voir les jeunes des photos issus simplement de l'un ou l'autre
cercle familial.
Un style d'ensemble raide et figé,
d'un autre temps, où le texte prédomine.
Pour ce qui est du texte justement on
n'entrera pas dans l'inventaire à la Prévert des approximations,
des bavardages, des incohérences, des hors sujet et des heureuses
généralités.
On pourrait tout reprendre et ironiser
à perte de vue tant c'est mauvais.
On a particulièrement savouré
quelques détails.
L'engagement fébrile du candidat
déclarant solennellement (pleine page et bien obligé!) vouloir se
consacrer à plein temps au service de la ville.
Son CV impressionnant conforté par
deux laudateurs de circonstance posant la respectabilité et la
notabilité.
La liste «sans étiquette politique»
mais quand même positionnée au «centre-droit» selon un récent
article de presse.
Et bien sûr le «Parti du Bon Sens»
(sic), formule désastreuse faisant immanquablement penser au
«Parti d'en Rire» de Pierre Dac et aussi à la belle formule
d'Albert Einstein : «Ce qu'on appelle le bon sens est en fait
l'ensemble des idées reçues qu'on nous a inculquées jusqu'à18
ans».
On attend avec curiosité «les autres
sujets (qui) seront abordés dans le prochain bulletin» en espérant
un peu plus de sérieux.
NS