mercredi, avril 17, 2013

Référendum du 7 avril



La réaction de Denis Rebmann

Nous reprenons ici avec plaisir le texte  de notre ami et maire de Guebwiller Denis Rebmann paru dernièrement sur son blog que l'on pourra consulter à l'adresse denisrebmann.blogspot.fr



  Le NON est donc sorti grand gagnant des urnes. Malheureusement ou peut-être heureusement. J'avais expliqué ici que je voterai OUI plus par raison que par passion pour faire le pari que les choses pouvaient évoluer  et avancer. Sans être angélique j'ai indéfectiblement confiance dans les projets et le travail des hommes.
  Ce NON est la volonté du peuple. Il doit bien sûr être respecté mais aussi bien compris et analysé.

  Or je suis stupéfait de constater à quel point  ceux qui ont mis en place ce scrutin ne se remettent aucunement en question et qu'ils ont trop facilement recours  aux explications paresseuses de type : «c'est la faute aux autres … nous avons été mal compris … on a déformé nos propos …»
Cela ne tient pas.

  Philippe Richert a sans doute eu  le courage d'engager la réflexion sur ce qui aurait pu être une forme de rapprochement, de  resserrement des liens entre nos deux départements comme c'est la cas en Corse où ce qui a échoué chez nous a, au moins partiellement, été réussi.

  On ne dira jamais assez combien la méthode a été laborieuse et partisane, combien le projet s'est trop exclusivement limité à une communication de nature politique qui est restée à la surface des choses.
Un référendum c'est un élan , une idée,  un souffle politique … bref une ambition et pas d'abord des odeurs de cuisine!
  Ce résultat a montré de façon spectaculaire que la politique n'est pas que la communication. C'est une des grandes leçons que je tire de ce scrutin bâclé.

  Le CG du Haut-Rhin et son président ont aussi toute leur part dans ce désastre, de reculades en faire semblants et tergiversations.
  J'ai été choqué  de lire par exemple, avant le scrutin, au titre d'argument les propos  de tel responsable de haut niveau : «Actuellement on ne sait plus qui fait quoi»
Quel aveu!

  Et si dans le fond tout simplement le message  que nous ont donné les électeurs n'était pas aussi un message de raison, de l'ordre du bon sens populaire alsacien.
«Messieurs les politiques commencez donc par faire le ménage chez vous ... Avant de prétendre changer commencez  par faire en sorte de «savoir qui fait quoi»!
C'est l'autre grande leçon que je tire de ce scrutin.

  La balle est bien maintenant dans le camp des  présidents des deux départements et de la Région Alsace. Les Alsaciens attendent d'eux qu'ils s'attellent mieux et plus fort à  l'édification du projet commun pour une région plus forte … Ils  en ont tous les moyens politiques et humains..

Ne pas le faire sera pour eux un échec cinglant.

DR






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