lundi, juin 17, 2013

Les discours de «Guebwiller en mouvement» ou quand les poules auront de dents!



  Les protagonistes du groupe Guebwiller en mouvement donnent régulièrement des leçons à la municipalité sous des apparences de bon sens et des allures de crédibilité. Mais à y regarder de près ce n'est pas tout à fait ça. Force est de constater que si le discours est bien formaté, trop souvent les prémisses en sont faux et la rhétorique tourne à vide, déconnectée du réel et des réalités.

  On observera aussi  l'art consommé du contorsionnisme, un grand classique du centrisme politique national que l'on a connu sous différentes versions au fil des aléas politiques «dedans-dehors», «ici et ailleurs» «oui, mais» ...  et qui devient dans sa version «Guebwiller en mouvement» : «Je n'ai rien contre … nous ne sommes pas contre MAIS ...». Dit simplement : ils sont d'accord mais ont la grande pudeur de ne pas s'enthousiasmer !

Revue de détails selon le compte-rendu de la séance du CM du 13 juin  paru ce dernier samedi dans le journal l'Alsace.

CALEO veut augmenter son capital pour se diversifier en production d'énergie hydroélectrique «Abstention» du groupe au motif que «ce développement ne se fasse pas dans notre région». A quoi José Bannwarth répond fort justement « Les ouvrages à vendre dans la région ne sont pas nombreux. Par ailleurs, NSC va pouvoir concourir dans le cadre de l'extension du barrage de Mathay, dans le Doubs. » Il est sûr que s'il y avait des opportunités dans les vallées vosgiennes ou même, plus original, si la plaine était en pente et si le maire s'en était occupé personnellement …

De façon générale «On modifie ici ou là mais sans projet d'ensemble... Il n'y a pas de vision globale...  Je n'ai rien contre le futur centre nautique ou le projet pour la petite enfance, mais la problématique des friches industrielles doit être appréhendée dans son ensemble. Il ne faudrait pas que les propriétaires valorisent ce qui peut l'être et nous laissent le reste» théorise M Laucher. Cela sonne bien mais à y bien réfléchir on ne comprend pas ce qu'il veut dire concrètement. Souhaite-t-il que la ville s'immisce dans des opérations immobilières privées, sur des terrains privés? Veut-il encore plus hardiment spolier les propriétaires? Regrette-t-il une gestion étatique, municipale autoritaire, interventionniste des espaces urbains? Et si oui avec quel potentiel financier?

SUPER U « Nous ne sommes pas contre ces projets. Seulement, il aurait fallu en profiter pour requalifier les abords. Là rien n'a été fait. C'est affligeant » poursuit-il. On se demande s'il a bien connaissance des modifications intervenues dans l'espace privé et avoisinant SUPER U ...

LECLERC DRIVE Le même souligne que les gens qui repartent de ce commerce «ne pourront pas tourner à gauche» (sic). « Ne faudrait-il pas prévoir un nouvel aménagement ? » A quoi le maire répond seigneurial que les aménagements seront «en discussions avec la communauté de communes et le conseil général, pas tant d'ailleurs du fait du drive que de l'arrivée prochaine des usagers de la future piscine et du nouveau pôle petite enfance.» Sans doute dans ce qu'on pourrait appeler  une «vision globale» des choses?

  Accessoirement les entreprises et les commerçants concernés qui ont investi, créé des emplois  et les habitants de tout le Florival qui bénéficient des nouvelles structures commerciales apprécieront !

Alex