jeudi, octobre 24, 2013

«Mes petits camarades»


Ça y est c'est le grand jour! Mme Dehestru est entrée dans le bal des élections municipales nous dit la presse! L'émotion nous étreint.Va-elle y trouver cavaliers? Rien n'est moins sûr d'autant qu'elle n'en est pas là à son premier bal.

La chose est «enfin» officielle et estampillée UDI, c'est dire son importance. Le fruit de grandes (sic) manœuvres du particule s'étale (re-sic) dans la presse de ce dernier dimanche. En pages locales et en pages région s'il vous plait. Sauf que dès l'abord apparaissent des contraires qui ne manquent pas de surprendre et vont faire plaisir.

Petite revue non exhaustive de choses qui déjà amusent.

- «Anne Dehestru …[ pion de l'UDI avec d'autres – diable- ]...part à l'assaut de la municipalité socialiste … première femme tête de liste dans une ville moyenne, dans notre région» lit-on ici dans un style guerrier et conquérant.
«Cette investiture n'est pas l'annonce d'une nouvelle liste» annonce (pourtant) celle-qui «ne souhaite pas qu'on lui propose une place» lit-on ailleurs. Ou encore « Anne Dehestru ne fait pas de la position de tête de liste un préalable. Elle ne l'exclut pas non plus pour autant.»
Va donc comprendre. Ah centrisme éternel toujours tout en retenue et en pudeurs!
Il se raconte en fait que celle qui fanfaronne serait un peu coincée, on dit même écrasée, au beau milieu des autres et aurait un mal fou à constituer sa ( pardon «une») liste. Bref elle serait en grande difficulté. Ceci expliquant sans doute cela.

- «Forte de cette légitimité» (apportée par l'investiture personnelle de Borloo : on a bien noté le détail!) «elle appelle à l'union» et interpelle modestement ses voisins et «petits camarades». C'est savoureux et relève en réalité d'un coup de poker désespéré. Elle aggrave sans doute son cas en se disant «ouverte à la négociation» et se posant ainsi modestement au centre de toutes choses. Les «petits camarades» aimeront, ça c'est sûr!

- «Cela a le mérite d'être clair» ajoute-t-elle sans rire. C'est en effet pure transparence. Nous avons tout compris !

On a bien sûr adoré, cerise sur le gâteau, le «petits camarades» si doux à nos oreilles. Marque d'intimité ou relâchement fâcheux dû à la trop longue et subversive fréquentation de l'influent Rebmann ?
Celui qui tient la plume jure ici sur l'honneur qu'il ne l'a jamais vue, pas plus qu'aucun des autre, avancer poing levé derrière des drapeaux rouges avec ou sans faucille.

Et comme le journaliste, il attend avec gourmandise le prochain numéro qui ne saurait tarder de la suite annoncée …



PS: A l'heure où nous publions ce texte les «petits camarades» ont déjà fait savoir par d'aimables communiqués de presse qu'ils ont en effet bien aimé! Dont acte.



NS