mardi, octobre 01, 2013

Tous pourris ?

 


Le «bashing»est dans l'air du temps. Depuis quelques mois il est devenu un must dans certaines entreprises d'information ou de désinformation politique. Les élus de tous poils n'y échappent pas, à tort ou à raison ?

On lira avec intérêt l'intervention du président d'Anticor Jean-Pierre GUIS au récent colloque organisé par cette association à Aix en Provence.
Une belle mise en compréhension relativement à des idées reçues qui courent la presse et les mentalités même de bonne foi.

ANTICOR se veut « un groupe de pression militant et une force de propositions qui a pour objectif de rendre les citoyens plus vigilants et les hommes politiques plus rigoureux dans leur gestion des affaires publiques. »
Jean-Pierre GUIS est maire adjoint PS dans le XII ème arrondissement de Paris. Il est aussi … guebwillerois de naissance et l'est resté de cœur. Sa mère était directrice de l'école maternelle des remparts et son père inspecteur des écoles primaires !


Intervention de Jean-Pierre Guis président d’Anticor
« Je vais utiliser à plusieurs reprises un mot grossier, un mot tabou : c’est le mot « élu ». Ainsi, certains à cette tribune ont opposé le mot « citoyen » au mot « élu », comme s’il s’agissait de 2 entités différentes, comme si moi qui suis élu, par exemple, je n’étais pas un citoyen. Certains proposent même de les supprimer, ces élus…
L’association Anticor, faut-il le rappeler, a été créée après le séisme du 21 avril 2002, par un groupe d’élus, précisément, regroupés autour du juge Eric Halphen et de Séverine Tessier, jeune élue des Hauts-de-Seine, que je salue. C’était alors « l’association des élus républicains contre la corruption ».  Des citoyens « non-élus » qui soutenaient notre action, se sont ensuite regroupés, ils ont créé l’association des Amis d’Anticor. Et puis nous avons fusionné pour former le mouvement citoyen que je préside actuellement (qui comprend donc des élus et des non-élus).
Parallèlement, comme partout dans le monde où la démocratie est en crise, et en dépit de nos efforts, l’image des élus s’est considérablement dégradée.
1977 : 37% des Français jugeaient que leurs élus étaient « plutôt corrompus »
2002 : 64% des Français jugeaient que leurs élus étaient « plutôt corrompus »
2011 : nous en sommes à 72% selon le CEVIPOF  (voire 77%, chiffre donné hier par un des chercheurs intervenants)
Nos concitoyens n’accordent plus beaucoup de crédit à la parole des élus, à leurs projets, à leurs engagements. Comme si le discours politique n’était qu’une succession de mensonges ...

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